L’antichambre de la fermeture


Conditions du moment :

Sur le bassin versant des Nives, les niveaux sont au plus bas. Normal me direz-vous pour un mois d’Août. Pourtant cette année, l’étiage semble encore plus sévère que d’habitude, ce qui ne réjouit ni les pêcheurs, ni les poissons.

La semaine passée a été très chaude jusqu’à hier et au moment où j’écris ces lignes, le temps est digne d’une fin septembre, voire d’un mois d’Octobre. Bref une météo très fluctuante qui risque de continuer les prochains jours.

Il faut savoir faire sa place au bord de l’eau ces temps-ci car entre les baigneurs, les raftings, les kayaks, les amateurs de canyoning et de randonnée aquatique…ce n’est pas simple. Je ne vous apprendrez rien je pense en vous conseillant de fuir la foule et tout ce genre d’activités pas vraiment compatibles avec la pêche de la truite, qui plus est la pêche de poissons sauvages… Car oui, les truites des Nives sont bien sauvages et plus aucun déversement ni alevinage n’a lieu depuis plusieurs années, ce qui complique encore plus la tâche. Vous aurez donc à faire à des poissons farouches, méfiants, discrets et très tatillons (oui, oui même les truitelles). Cherchez donc à vous isoler au maximum en essayant de sortir des sentiers battus et des parcours qui voient des pêcheurs chaque semaine depuis l’ouverture.




Conseils de pro :

Bien sûr le mois d’Août reste sans doute le plus mauvais pour pêcher la truite sur les Nives. Pourtant, il y a toujours possibilité de tirer son épingle du jeu en capturant un ou deux poissons par ci par là. Pour cela, quelques règles importantes sont à respecter. Par exemple les jours de grand beau, si vous n’avez pas la possibilité de pêcher tôt le matin ou tard le soir, choisissez les parcours les plus ombrageux et concentrez-vous sur les zones d’ombre, la truite reste un poisson qui craint la lumière vive.

Dans ces conditions également, un poisson sera toujours plus facile à prendre dans un secteur de courants aux eaux agitées que dans une eau calme. Au toc, préférez les appâts de saison que vous récolterez avec parcimonie dans la rivière et pêchez les têtes de courant. A la mouche, pêcher les bordures ombragées à la surprise à l’arbalète reste une option, à moins d’attendre le coup du soir si la journée a été chaude, ensoleillée et calme. Vous aurez alors peut-être l’occasion de remarquer un éphémère un peu particulier qui éclot à partir du mois d’Août dans les grands courants des rivières de plaine. Il s’agit de la manne grise (Oligoneuriella Rhenana), présente sur les Nives en quantité modeste, mais que les truites pourchassent activement certains soirs. L’insecte est facilement identifiable de par son assez grande taille, son vol horizontal à la surface de l’eau contrairement aux autres éphémères et de par son allure générale lui faisant ressembler plus à un papillon de nuit qu’à un éphémère. Dans ces cas là, une mouche blanchâtre au corps gris ou blanc sale en taille 12 ou 14 du style Peute peut convenir.

17 août 2016 Commentaires fermés sur L’antichambre de la fermeture

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