L’heure est venue de retrouver les bords des rivières


Conditions du moment :

Depuis quelques jours, les berges des rivières des Pyrénées-Atlantiques ont perdu de leur tranquillité. Nul doute, voici bien le temps de l’ouverture de la pêche à la truite.

Contrairement aux années précédentes où il y avait toujours quelque chose à redire concernant les conditions des eaux ou de la météo, cette année, tout avait été réuni pour que la fête soit belle.

Du Béarn à la Soule, les bilans font état des mêmes échos. Du monde le long des berges mais aussi des truites présentes et généralement mordeuses. De belles captures pour certains, des truites en nombre pour d’autres, les premiers saumons déclarés pour les amateurs de migrateurs, et aussi les premières histoires de combats mémorables ou les truites héroïques seront venus à bout du presque malin pêcheur en cassant leur ligne ou en se décrochant à la sortie d’une splendide chandelle.

Le tableau est dressé, les conditions météo constantes et peu changeantes ont permis d’anticiper les bonnes fenêtres à ne pas louper d’un jour sur l’autre.

Quelque soit la technique, les meilleures heures de pêche se sont révélés être à partir de 10 heures et le sensible réchauffement de l’air jusqu’au milieu d’après-midi. Soit, les heures les plus chaudes de chaque journée. En plaine, l’eau des gaves n’est pas si froide, comprise entre 8 et 9°C. Ce qui a marqué ces premières journées, c’est la dominance de conditions anticycloniques et d’un vent froid de nord / Nord-Est.

Les berges à l’abris de ce vent ont bien été les plus productives et la faveur d’un petit rayon de soleil donnait une tout autre impression quand à la température ressentie, ce qui a eu le don de réveiller quelques truites jusque là endormies.

Question technique de pêche, l’essentiel des pratiquants ont utilisé les appâts naturels en général, la mouche surtout en début d’après-midi et, nouvelle catégorie de plus en plus représentée, les pêcheurs aux leurres qui ont dans l’ensemble bien négocié ces premiers jours d’ouverture.

Pour ma part, mes meilleurs résultats ont été obtenus aux appâts en dérive naturelle et à la mouche, pêche en sèche pendant l’éclosion et nymphe au fil avant et après éclosion.




Conseils de pro :

Les jours prochains, la météo devrait tenir. Si le temps passe au doux, c’est à dire orientation ouest ou sud-ouest, sautez à la rivière, il va se passer quelque chose, et même s’il doit pleuvoir…, ne ratez pas ce moment !

Le début d’après-midi réserve en général de denses et splendides éclosions (voir la photo jointe), les dernières « brunes de mars » sont encore présentes mais l’essentiel des insectes dérivants sont des baetis rhodani. Une mouche brune montée sur hameçon de 14 devrait être aspiré par la truite gobeuse si la dérive proposée lui parait naturelle.

Peu d’eau de fonte pour l’instant avec ces températures d’air fraîches voir froides. Percevoir les fonds sous le miroir est chose possible, mais ce qui avantage le pêcheur désert la truite qui n’aime pas être repérable. Il faudra alors la chercher un peu plus profond, ou sur les secteurs d’eau ridés par des courants moyens, ou bien encore prêt des berges et des frondaisons qui la réconforte.

Continuez à veiller ne pas trop piétiner les partis aval d’un coup de pêche, surtout si le granulat est constitué de graviers et petits galets de quelques centimètres. Si à cet endroit, la profondeur ne dépasse pas 50 centimètres et que le courant est moyennement rapide, il se pourrait bien que vous évoluiez sur une zone de frayère, donc prière de privilégier des déplacements sur des substrats plus grossiers ou bien hors de berge, des alevins à résorption de vésicules seront certainement sauvés si on y prend attention.

Dernier point, sachez reconnaître un tacon (ou petit saumon) d’une truite. Les habitués les reconnaissent tout de suite, mais les novices ne sont même pas au courant qu’ils sont présents au côté des truites de plaine et de piémont. Voyez ce tacon sur la photo, l’aplomb de l’arrière de l’œil est positionné bien après l’échancrure de la bouche (pour la truite, ces deux parties sont alignés), pas de doute c’est un tocan. Autre signal vérifiable, l’adipeuse (petite excroissance molle situé sur l’arrière du dos) du tocan est translucide alors que pour la truite, celle-ci est pointée et dessinée d’un contour rouge plus ou moins vif.

 

17 mars 2016 Commentaires (0)

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